Interview : Luca Bozzo, une vision humaine du droit des affaires

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Travail, rigueur, technicité, pragmatisme… Luca Bozzo connaît les qualités requises pour être avocat d’affaires. Membre de l’Ordre des avocats de Genève, il œuvre au quotidien pour l’étude Borel & Barbey et entretient d’excellents rapports avec les associés de Swissroc Group. Il nous livre une vision passionnante de son métier.

Luca Bozzo, pourquoi avez-vous choisi ce métier d’avocat d’affaires ?

Lorsque j’étais enfant, j’admirais tout particulièrement dans mon entourage plusieurs personnes qui exerçaient la profession d’avocat. Je les écoutais présentant la profession sous un angle intéressant, complexe mais aussi humain. J’ai voulu devenir avocat pour leur ressembler.

Quelles sont les étapes-clés de votre carrière et quelles sont les valeurs qui vous guident ?

J’ai commencé par un stage d’avocat, chez Lenz & Staehelin, ici à Genève. J’ai ensuite découvert leur bureau de Zurich, pendant quatre ans, où j’ai beaucoup appris sur le plan technique. Cela m’a énormément servi lorsque j’ai rejoint Borel & Barbey, où j’ai pu rapidement développer ma clientèle. Aujourd’hui, mon activité est guidée par l’intérêt du client.

Que pouvez-vous nous dire sur l’étude Borel & Barbey, qui a été fondée en 1907, et son évolution au fil des années ?

Originellement notre étude était centrée sur la clientèle privée et sur le droit des affaires, (notamment le droit bancaire et le droit commercial). Ces dernières décennies, l’étude a pris beaucoup d’envergure grâce à d’autres domaines, comme le contentieux, le droit fiscal ou encore le droit de la famille, pour devenir aujourd’hui une étude pluridisciplinaire couvrant tous les domaines du droit. Nous avons aujourd’hui deux managing partners, Nicolas Killen et Marc Fischer, à qui les associés ont délégué la gestion. Depuis son origine, notre étude repose sur un modèle intégré et non sur un simple partage de frais ce qui nous permet d’offrir un accompagnement complet à nos clients. Nous avons la chance d’avoir pu entretenir une excellente atmosphère de travail et attirons de nombreux jeunes talents. Parmi les dix-huit associés, nous sommes sept en dessous de quarante ans. L’étude compte aujourd’hui près de cent collaborateurs.

Cet aspect intergénérationnel, entre l’expérience des seniors et la nouvelle génération, constitue-t-il un atout ?

Cet équilibre générationnel, qui se manifeste de plus en plus au sein de l’entreprise, est très sain. L’échange y est constant. Nous avons beaucoup de chance de pouvoir compter sur des profils seniors très expérimentés tout comme sur de jeunes talents qui apportent de nouvelles compétences et mettent tout en œuvre pour se spécialiser et développer leur propre base de clientèle. Nous travaillons activement pour que ces échanges soient bénéfiques au sein de notre étude.

Les associés de l’étude Borel & Barbey. Photo : Anoush Abrar

Qu’est-ce qui fait aujourd’hui la force de Borel & Barbey ?

Notre réputation. Elle s’est acquise par le travail, la rigueur, la compétence et un réseau de clients importants développé depuis plusieurs décennies. Par rapport à certains de nos concurrents, nous avons l’avantage d’être pragmatiques et de faire avancer les choses. Et puis, nous sommes pluridisciplinaires. Nous avons des départements très spécialisés, ce qui est un avantage majeur en termes de compétitivité pour nous, et d’efficience pour nos clients. Les synergies entre nos départements sont évidentes. Cela permet de couvrir diverses problématiques de façon flexible et réactive, tout en maintenant un seul point de contact pour le client.
Sur le plan international, nous disposons d’un réseau de correspondants à l’étranger de tout premier ordre.

Vous êtes spécialisé en droit des affaires, qu’est-ce qui vous passionne dans ce domaine ?

C’est avant tout la qualité des clients et l’opportunité de faire partie d’affaires importantes, dans des industries très variées. Nous sommes des acteurs et pas seulement des spectateurs. Nous couvrons tous les domaines du droit des sociétés, le droit des affaires notamment le contractuel, le réglementaire bancaire et boursier, ainsi que le droit fiscal – qui est un domaine crucial. Au vu des enjeux stratégiques notre activité demande souvent également du bon sens et de l’expérience en plus de compétences techniques.

Y a-t-il un dossier qui vous a marqué en particulier ?

Mon premier dossier de grande envergure. Une affaire d’entraide judiciaire internationale sur laquelle nous sommes intervenus dès 2013, avec des intérêts et des montants très conséquents, pour un client que j’appréciais tout particulièrement. L’aspect humain, la relation avec le client sont essentiels. La première fois que l’on se trouve face à des enjeux aussi importants c’est impressionnant mais également motivant.

Quelle est pour vous la définition d’un bon avocat ?

La rigueur et la technicité, sont des qualités essentielles dans notre profession. Le pragmatisme est également un aspect fondamental, qui s’acquiert au fil des années. C’est la différence entre un avocat qui fait son travail, et un avocat qui s’investit réellement pour faire avancer la cause de son client. Enfin, des qualités humaines sont primordiales pour comprendre les préoccupations profondes des clients.

Le développement du numérique est-il une opportunité ou une menace pour les avocats ?

C’est une opportunité, très clairement. Mais c’est aussi un challenge énorme pour une profession plutôt réfractaire au progrès et au changement. Il y a un important aspect de sécurité qu’il ne faut pas sous-estimer, lié à la sensibilité des informations que nous traitons.
L’arrivée de l’intelligence artificielle va prendre de l’importance rapidement et dans un premier temps impacter surtout le travail de recherche juridique. En Suisse, nous avons encore un peu de temps devant nous et nous devons tous y être préparés.
Le numérique révolutionne notre façon de gérer une étude. Chez Borel & Barbey, nous avons appréhendé cela par la numérisation, notamment, et l’intégration de nouveaux systèmes de gestion de données. Nous avons de moins en moins de papier, et de plus en plus d’efficience dans les process internes.

Comment avez-vous connu Swissroc Group et quel regard portez-vous sur l’entreprise ?

Je connais bien les fondateurs/actionnaires de Swissroc Group, ce sont des personnes que j’estime et que j’apprécie. Plusieurs de mes clients, dans le domaine de l’immobilier, ont eu affaire à Swissroc Group, et leur retour a toujours été excellent. C’est une société que tout le monde suit avec attention, parce qu’elle représente la nouvelle génération dans le domaine de la construction. Nous sommes tous très heureux de voir son développement, qui se traduit notamment par la récente acquisition de Hestia. Cela va permettre à Swissroc Group de passer une étape sur le plan concurrentiel puisqu’il couvrira tous les segments du marché. Aucun doute que son avenir sera florissant.

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